Tuesday, December 13, 2005

 

DEODATO. EUMIR DEODATO.


"The Eternal spoke to the Spirit of the Nations that he had just created, he said: "You shall go in reverse order, last one in, first". The Spirit of Brasil thus found itself among those closing the recession. With a polite gesture, the Lord made Michelangelo understand that he was interrupting the pause. Having caught up with the Spirit of Brasil he slid a minuscule object to him with a wink. Brasil caught the gesture and closed his hand.

As some other spirits were looking at the Eternal with astonishment, He tapped on Brasil's shoulder and spoke so as to be heard: "You were about to forget it my friend". Everyone was thus reassured. Once they were all back on earth in their places, Brasil opened its hand and saw a small shining white stone with whiter stripes. He looked closer and read "Saudade". He didn't understand. He read the word aloud hoping to catch its meaning. SAUDADE.

He immediately felt overcome by a deep violent, desperate melancholic feeling. He was about to cry, he batted his eyelids to let the tears out but nothing flowed. He open his mouth to scream but he was feeling so oppressed that no sound came out. Then Brasil started moaning that he could not cry. There, coming from the palm of his hand , a voice told him: " Don't cry. I know what to do. Take me to your ear" The Spirit of Brasil obeyed and heard: " Tempinho Bom ". Brasil smiled while looking at the stone. She said: " It is one of your children, a gift from God. His eyes will be melancholic and his name DEODATO. Eumir DEODATO.

He will compose pieces that will make you smile laugh and dance. He will accompany the works of the worlds great. In all colors of music. You won't have just him. You will have many, many, many children who will make you dance. But, beware, if you take me out of your ear, it's finished : you will only have tears and sobs. It's the only way to bear me SAUDADE, by dancing and singing. Otherwise, you will cry to death; Brasil had heard the essentials but he was so busy dancing that he did not hear SAUDADE add: " The only way the entire Earth will see you is singing and dancing. It will not be understood that you can ever be melancholic, suffer from depression and spasmophylia.Even when it will be chic to be sad, you, you will have to sing and dance because no one will believe you if you say : Me Brasil, sometimes I'm a bit blue. They will laugh, believing it's a joke and they will say: " Come on Brasil, cut it out, you're kidding, holy Brasil, come on, you are always cheerful, we know that. Come, be nice, make us dance. We need you Brasil, make us dream. " And seeing their insistence, seing their distress, you will forget yours and you will give them music and dance. For eternity Brasil. Eternity. But Brasil was already dancing for Deodato. He was not hearing SAUDADE."


« L’Eternel dit aux esprits des pays qu’il venait de créer : « Vous sortirez en sens inversé ; le dernier d’abord ». L’esprit du Brésil se retrouva ainsi parmi ceux qui fermaient la marche. D’un signe poli l’Eternel fit comprendre à Michel-Ange qu’il interrompait la pause. Ayant rejoint l’esprit du Brésil il lui glissa quelque chose de minuscule avec un clin d’œil. Le Brésil marqua le coup et ferma la main. Comme quelques esprits regardaient l’Eternel d’un œil étonné, ce dernier tapa sur l’épaule du Brésil et parla pour être entendu : « Vous étiez sur le point de l’oublier, mon ami ». Cela eut pour effet de rassurer tout le monde.

Une fois rendu à sa place sur terre, le Brésil ouvrit la main et vit une petite pierre blanc-lisse et striée de fines raies encore plus blanches. Il regarda de plus près et lut «Saudade ». Il ne comprenait pas, il lut le mot à haute voix afin d’en saisir le sens. S A U DA DE. Il sentit aussitôt un vague à l’âme profond, violent désespéré l’envahir. Il se sentit sur le point de pleurer, il cligna les paupières pour faire sortir les premières larmes, mais rien ne coula. Il ouvrit la bouche pour hurler tant il se sentait oppressé, aucun son ne sortit. Alors le Brésil se mit à gémir de ne pouvoir pleurer. C’est là que venant du creux de sa main une voix lui dit: « Ne pleure pas. Je sais quoi faire.. Rapproche-moi de ton oreille ». L’esprit du Brésil obéit et il entendit : « Tempinho Bom ». Le Brésil sourit en regardant la pierre.

Elle lui dit : «C’est un de tes enfants, un don de Dieu. Ses yeux seront mélancoliques et son nom DEODATO. Eumir DEODATO. Il t’écrira des morceaux qui te feront sourire, rire, chanter et danser... Il soutiendra le travail des plus grands de ce monde. Dans toutes les couleurs de musique. Tu n’auras pas que lui. Tu auras plein plein plein d’enfants qui te feront danser. Mais attention, si tu m’enlèves de ton oreille, c’est fini : tu ne seras que larmes ou sanglots. Ce n’est qu’ainsi qu’on peut me supporter moi SAUDADE, en chantant et dansant. Autrement tu pleureras à en mourir ». Le Brésil avait entendu pour l’essentiel mais il était si occupé à danser qu’il n’entendit pas la SAUDADE ajouter : « La terre entière ne te verra qu’ainsi, chanter et danser.

On ne comprendra jamais que tu puisses être mélancolique, souffrir de dépression, de spasmophilie. Même lorsque ce sera du plus grand chic d’être triste toi tu devras chanter et danser parce qu’on ne te croira pas si tu dis « Moi, Brésil par moment je suis un peu triste ». Ils riront croyant à une bonne blague, et te diront : Allez Brésil arrête, tu charries, sacré Brésil va, tu es toujours gai on le sait. Allez sois sympa fais-nous danser. Nous avons besoin de toi Brésil allez fais-nous rêver. » Et devant leur insistance, devant leur détresse, tu oublieras la tienne, tu leur donneras de la musique et de la danse. Pour l’éternité Brésil. L’éternité. Mais le Brésil dansait déjà pour Deodato. Il n’entendait pas SAUDADE….. » 

Mag Cartier
deodatobymag@magdotcom.net
mag.cartier@gmail.com


This page is powered by Blogger. Isn't yours?